jeudi 30 juin 2011

La turquie

Bonjour,

Après 2 semaines à Istanbul, je suis reparti samedi dernier sur les routes en vélo vers l'est à nouveau. Ce temps à Istanbul m'a permi de faire une bonne pause, de découvrir la ville et d'obtenir le visa kazak pour la suite du voyage. Entre fausse adresse sur internet, le consulat qui a changé d'adresse, la machine qui ne fonctionnait plus pour imprimer les visas,ce fut une vrai aventure ce visa.

Je suis parti le long de la cote nord. Ici fini les routes plates du Danube. Dès la sortie du Bosphore, je l'ai vite compris : 900m de côte à 15% et ca y est j'étais mort de fatigue.

Petit bain dans la mer noire et de nombreux thé le long de la route voici le nouveau quotidien que je partage avec 2 allemands. J'étais à akcakova ce matin.

Plus nous avançons plus les turcs nous invitent à boire un thé.

A bientôt

Damien

jeudi 16 juin 2011

Photos et interview

Bonjour,

Vous pourrez trouver le dernier chapitre de photo : du Delta du Danube à Istanbul ainsi que les interviews faites avec RCF.

A bientôt


Hello,

You can find the picture of my trip in the tab named "Photos". Today, I have had the picture between Danube Delta and Istanbul. You can click on one picture to see them with a bigger size.

Enjoy

Damien

mercredi 15 juin 2011

Créer et créer à nouveau


Chaque jour un nouveau départ, chaque jour l’occasion m’est donnée de créer de nouvelles rencontres au travers des kilomètres parcourus et des lieux traversés.
Pour résoudre toutes ces nouvelles situations, je m’engage pleinement dans l’aventure. La peur existe bien sur mais plus j’avance plus la joie des rencontres est présente. Je préfère donc avancer lorsque cela paraît dur pour rencontrer de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. En vélo, je suis en lien direct avec la population. Je peux accélérer pour échapper à la rencontre si mon cœur le souhaite. Mais c’est à travers les relations avec les différentes personnes que le voyage prend tout son intérêt. C’est à moi d’établir une relation constructive. Tout est liée : la joie des rencontres me donne l’envie de manger, j’ai alors la force d’avancer pour créer de nouveaux échanges. 

Revenons à la Roumanie :
Après les derniers km parcourus pour arriver à Bucarest, j’ai pu profiter d’une bonne pause chez Louis Henry. Lors de mon départ de Budapest, le moral n’était pas bon et donc j’ai divisé mon projet en étape. Le seul objectif était d’atteindre Bucarest. Ce n’est pas une ville très jolie mais j’ai quant même bien aimé le quartier du vieux Bucarest. La Roumanie fait parti de l’Europe cependant je constate dès la frontière que je viens de mettre les pieds dans un autre monde. Je dois désormais montrer ma carte d’identité au poste frontière. Heureusement, je n’ai pas eu besoin d’ouvrir toutes mes sacoches : ouf. La Roumanie est un pays pleins d’extrêmes : à côté des vieilles Dacia et des appartements moches, on trouve un grand nombre de Porche. Avant de quitter le pays, j’ai rejoins un groupe de 12 expatriés pour profiter d’un haut lieu touristique (enfin un lieu touristique) le delta de Danube. C’est une réserve naturelle magnifique où réside de nombreux Pélicans. Elle est constituée par de nombreux canaux et cela ressemble à un vrai labyrinthe : heureusement un guide dirigeait les barques et nous avons donc trouvé la sortie… Pour moi, c’est l’occasion de dire  au revoir au Danube que je suis depuis Ulm : 2800km plus tôt en Allemagne.
Ma vision du pays commence à changer et je souhaiterais maintenant visiter le nord et l’est mais mon voyage m’appelle vers le sud : la Bulgarie puis Istanbul. Les locaux disent qu’il faut s’imprégner de l’esprit de la Roumanie pour en profiter pleinement. Je commence à les comprendre.  
Voici en vrac plusieurs points qui m’ont interpellé :
- malgré la chute du communisme et l’accès en abondance à tous types de produits : le vendeur est toujours considéré inconsciemment comme le roi.
- les nouvelles générations ne veulent pas prendre le relai de leurs parents dans les champs et donc il y aura un vrai problème ou une vrai évolution à venir dans 15 ans.
- les chiens errants se retrouvent en meute dans la ville et l’état ne fait presque rien. En Roumanie, j’ai eu en moyenne 10 chiens qui me couraient après chaque jour, autant vous dire que je déteste les chiens actuellement.

Le voyage vers Istanbul :
J’avais prévu de prendre le train avec mon vélo de Bucarest à Istanbul. Ils ont bien voulu me vendre un billet mais je restais toujours méfiant en me souvenant des problèmes rencontrés à Budapest. En effet, là bas je n’ai jamais pu obtenir mon billet pour Belgrade. En arrivant, à la gare du Nord je n’ai qu’une idée en tête faire rentrer mon vélo dans le train. Nouvelle méthode : je le mets et après on voit si ça pose problème. Au final, cela a été il a juste fallu que je le démonte presque entièrement pour le mettre sur une des couchettes supérieures d’un compartiment. Nous sommes lundi, il est 12h15, le train part et je suis dedans : quelle joie. Je reste toujours sur mes gardes car j’ai encore 23h de train avant d’arriver à Istanbul. Avec le stress du vélo, j’ai oublié de prendre à manger pour le voyage : dommage pour moi j’attendrai Istanbul… La frontière bulgare est passée assez rapidement. Nous passons la frontière turque à 4 h du matin : quelle joie de se réveiller pour passer les douanes... C’est y est je suis en Turquie et Istanbul approche. Le contrôleur du wagon Turc a échangé le jogging contre le costard cravate… Je descends mes affaires sur le quai de la gare de Sirkeci et mon stress s’efface alors : je serai bien présent à Istanbul lors du passage programmé de mon frère et mes parents.

D'un point de vue technique, si vous souhaitez faire ce trajet avec un vélo, 
- il n'existe pas de bateau entre la Roumanie et Istanbul
- privilégier un jour en semaine car les wagons sont moins pleins 
- privilégier le wagon turc 
- penser à prendre quelque chose à manger, il n'y aura rien sur le trajet. 

Istanbul :
Après l’accueil très sympathique et spontané de Thomas, je profite du mercredi pour commencer les démarches pour le visa Iranien. Arrivant de Roumanie, le choc des cultures est énorme. Ici, tout est proposé. On vient vous proposer tous les services possibles et imaginables.  C’est une ville d’environ 15 millions d’habitants. Les transports sont partagés entre les métros bateau, 2 lignes de métro, des métros bus, des bus, beaucoup de taxis et surtout beaucoup de piétons.  Nouvelle ville, nouveau pays et nouvelle langue que je commence déjà à essayer d’apprendre.
La bataille des visas aurait bien lieu : pour le visa kazakh attente de 5 jours ouvrés, pour le visa ouzbek attente de 5 jours ouvrés, pour le visa mongole ??, pour le visa Iranien ??? Ca y est je suis en plein dedans. J’ai déposé mon passeport pour le visa Kazakh et je commence à m’organiser pour les autres. Quelle galère ces visas…

Merci pour tous vos encouragements, je ne réponds pas souvent mais je les vois bien et cela m'aide. 

A bientôt

Damien


mardi 7 juin 2011

Retour sur le trajet Ulm-Budapest...

Exceptionnellement, je prends directement la main à la place de Dam pour cet article. Promis je lui rends après !

Parés à voyager ? L’échauffement est ok ? Alors, en selle !

Commencez par imaginer un vélo avec les roues démontées, le tout dans une housse, avec un sac type marin et des sacoches, et vous aurez une première idée du barda à déplacer en train, d’Avignon à Paris, puis de Paris à Ulm. C’est ainsi chargé que je sors de la gare de Ulm pour retrouver le célèbre Dam’ attablé à une terrasse. Retrouvailles et mots d’usages avant de redevenir pragmatiques : l’heure est déjà bien avancée, nous devons prendre le train afin d’être à l’heure pour le rendez-vous de ce soir ! Un remontage express du vélo, un achat de billets et une course dans la gare plus tard nous voici dans un train.

Tels sont les premiers instants qui me permettent de mettre un pied dans l’aventure Paris-Vladi. Pourquoi y participer d’ailleurs ? Et pourquoi pas ? Certains utilisent un congé sabbatique pour suivre le sillage de Moitessier, d’autres traversent l’Afrique en 4x4, et Damien roule plein Est en vélo, partant à l’aventure à la force des mollets : le défi sportif, et ma méconnaissance de l’Est de l’Europe ont assurément guidé mon choix.

Mais assez d’état d’âmes, partons sur les chemins à bicyclette !

Un premier constat : c’est moins difficile que je ne le pensais. Bon, soyons réalistes, les premiers jours il a fallu se mettre en jambe, et trouver ses marques en termes de confort… mais musculairement, les 63 et 67km des premiers jours n’ont pas été trop ardus. Et dire qu’au bout des 2 semaines, Damien et moi en rions : « 60 km ? C’est comme aller chercher le pain… ». Il est vrai que nous étions plus sur des étapes de 85 à 93 km/jour… Voilà pour l’aspect sportif, passons au côté « aventure » !

Quitter son monde bien réglé du travail quotidien n’est pas si simple au début, mais on prend vite goût à l’absence de contraintes, pour un autre type de routine. Se lever le matin, déjeuner copieusement, préparer tranquillement son vélo, et se mettre en selle : il ne reste plus qu’à suivre le Danube, et pédaler ! Ne pas savoir de quoi sera faite la journée, ni où nous dormirons est quelque part assez grisant : il s’agit de vivre pleinement chaque instant de la journée, admirer les vols des oiseaux, et les courses des animaux, tenter de les identifier, saluer les autres cyclistes, faire une pause : tout cela peut paraître routinier, mais le décor, l’ambiance est chaque jour différente, et nous encourage à des discussions et réflexions sur nos vies, nos souhaits pour le futur, des réflexions philo/théologiques, des idées plus pragmatiques pour optimiser le fonctionnement des bécanes, faciliter nos déplacements…

Tout cela peut paraître assez rose dans un monde de bisounours, et pourtant une journée aura particulièrement été riche en mésaventures. Je ne résiste pas au plaisir de vous la conter : sur les routes slovaques, 20 minutes après le départ, nous passons devant une ferme, d’où jaillit un chien en pleine course, nous poursuivant de ses féroces aboiements ! Il s’agit de ne pas trainer, et adrénaline aidant nous quittons les lieux à près de 40 km/h sur une route un poil défoncée… à peine le temps de s’en remettre et de souffler, une intersection se présente. Nous choisissons la route ombragée car la carte ne précise rien au sujet de ce carrefour. Et là c’est un sentier type VTT qui nous attend : des racines partout, du sable, des hautes herbes avec les options orties et ronces nous attend durant 40 minutes avant que nous décidions de faire demi-tour. Du coup la route au soleil est plus chaude qu’auparavant, ô joie et bonheur ! Et c’est parti pour rouler en plein cagnard sur le sommet d’une digue du Danube, comme c’est le cas depuis l’Allemagne. La route est un peu caillouteuse, mais ça reste roulant, jusqu’à ce que nous soyons obligés de quitter cette digue salvatrice pour cause de fin de piste cyclable. Direction la route, sur laquelle nous avons eu très très chaud, en raison de la circulation. Autant en Allemagne et en Autriche, les automobilistes nous dépassent en prenant de l’espace, voire comme s’ils doublaient un autre véhicule, autant sur cette route, nous n’existons quasiment pas : les voitures ne prennent même pas la peine de dépasser la bande centrale, aussi lorsqu’une voiture vient en face, une autre nous dépasse, il ne nous reste qu’un (petit) morceau de route, et le fossé tout proche ! Pas glop. Nous retrouvons la piste cyclable avec joie, même si le revêtement est moins bon, nous nous y sentons plus en sécurité…

Continuons à pédaler, et au détour d’un chemin, à l’ombre, je pose pied à terre pour attendre Damien. J’aperçois au sol (à 3m) le morceau de bois que j’avais juste dépassé, remuer ! Ah tiens une vipère, qui aura été effrayée, par le bruit du vélo, et elle fait demi-tour pour retrouver les fourrés. Je reste pétrifié : si j’étais passé 2 minutes plus tard, j’aurais roulé sur ledit « morceau de bois »… Gloups ! Le débrief avec Damien nous laisse quelques sueurs froides, faites de « et si… » ; du coup nous déjeunons peu après pour reprendre des forces.

Vous pensez que c’est fini pour les mésaventures de la journée ? Que nenni ! Nous visons un petit village en fin de journée pour dormir, après 78km, et du vent de face pour finir le parcours. Enfin le finir… ce que nous pensions ! L’hôtel de la ville est fermé, et la seule chambre d’hôtes n’accueille plus de voyageurs : pas de chance ! Il nous faut donc aller à la ville suivante, à 15km… qui paraîtrons long, mais la douche et le lit sont à ce prix ! Une bonne journée bien remplie, avec quelques aventures tout au long de la journée. Et le lendemain nous arrivions à Budapest, terme de mon trajet, et début d’un temps de repos pour Dam.

Au bilan de ces 2 semaines : 836 km parcourus, pleins de rencontres, quelques mots d’allemand appris, 2 mollets en acier, 0 crevaison, et d’innombrables souvenirs et moments passés sur les routes et chemins !

Un immense merci aux familles, amis, amis d’amis qui nous ont accueillis sur ces routes, leurs présences fut un soucis de moins pour nous, et une joie de découvrir leurs vies locales.

Damien est à présent en route pour Istanbul : vivement son prochain billet :)

Laurent
edit: mes photos sur ce lien

vendredi 3 juin 2011

Photos

Bonjour,

J'ai rajouté de nouvelles photos. Vous pouvez les voir via l'onglet photos. N'oubliez pas de cliquer sur le diaporama afin de voir les photos en grand.