mercredi 12 octobre 2011

Vladivostok

Bonjour,

Me voici désormais rentré en France… mais je n’ai pas fini  le récit de mon voyage,  je reviens sur cette dernière étape : Vladivostok.

Ca y est… après  6 mois de voyage, je suis arrivé à Vladivostok : le bout du bout. La traduction même de Vladivostok: « celui qui domine l’orient » souligne sa position extrême. Cette ville est située au fin fond de la Russie à 6430 km de Moscou à vol d’oiseau, en face du Japon.  Elle est culturellement très différente des autres villes russes. Les russes ont pris possession de cette partie de la côte  il y a 150 ans juste avant que les chinois essaient de s’en emparer. Situé aux portes du Japon, de la Corée et de la Chine, Vladivostok est un grand port commercial. De nombreux bras de mer rentrent dans la ville. Cela constitue à la fois un très beau site  et un atout pour les activités portuaires. Etant situé loin de Moscou géographiquement et culturellement, je me suis senti dans un nouveau pays. C’est une ville riche et financièrement peu dépendante de Moscou. Il y souffle un vent de liberté.


Me voici ici accompagné de mon vélo sur une des collines de la ville. Je suis fier de lui, il est  arrivé jusque là sans une crevaison. Il est vrai que Hobbes ne nous a pas quittés. Durant tout le voyage, je me fixais des objectifs intermédiaires pour conserver au mieux ma motivation, me satisfaire de chaque étape réalisée et profiter des lieux et des jours présents, accueillir chaque rencontre et chaque surprise. Cette fois ci ce point que je voyais si loin est atteint. J’en suis à la fois ému et ravi.

Avec Liz qui m’a aimablement accueilli, j’ai pu visiter et découvrir la ville rapidement. Nous sommes même allés dans la campagne pêcher le lendemain.

Avant de rentrer en France, une dernière part d’incertitude demeure : comment vais-je réussir à mettre mon vélo dans l’avion ? Arriver jusqu’à l’aéroport : pas de problème.  Passer les portes de sécurité avec mon vélo : mon vélo ne passe pas donc je le fais passer à côté. L’emballer : pas de problème (il ne faut pas oublier de dégonfler les pneus).  L’enregistrement : après de longues négociations le prix passe de 200€ à 50€. Au final comme d’habitude, cela passe toujours et la seule vraie question est de savoir combien cela va coûter.

6 mois pour y arriver et une journée pour rentrer !!! mais avec les décalages horaires c’est la plus longue journée de ma vie, 33h... ! A l’arrivée, je retrouve avec joie ma  famille et quelques amis à l’aéroport. Ils ont même apporté le champagne ! C’est la fête. 
 
Pour mieux illustrer mes messages concernant la Russie pour pouvez désormais regarder les photos de mon passage en Russie dans l’onglet « photos ».

Me voilà encore dans un nouveau pays: nouvelle langue, nouvelle culture …, que de contrastes… mais cette fois ci c’est la mienne. Je comprends ce que les gens disent et la part d’inconnu est plus réduite.  Je garde le goût de l’aventure et de l’inattendu.


Ces 6 mois d’aventures, court et long en même temps,  ont été pleins d’aventures, de rencontres et d’émotions. 14 pays traversés, 14000 km parcourus, 20 interviews avec la radio RCF en Berry et 15 fiches pays réalisées par les élèves CM1. Je remercie de toutes les personnes qui m’ont hébergé et/ou aidé dans les pays traversés ou depuis la France.  

Sur le lien suivant, vous trouverez une video de mon vélo qu’un ami Kazak à publier sur YouTube :  http://www.youtube.com/watch?v=8ne6XaMQm-c 

A bientôt

Damien

jeudi 29 septembre 2011

Bientôt Vladi

Bonjour,
Me voilà reparti pour la dernière étape de mon voyage, mon visa russe expire bientôt. Je découvre le transsibérien et des paysages de Sibérie où la présence de l'homme est minime. Quel contraste avec la Turquie ou l'Iran ! J'arrive bientôt à Vladivostok, c'est promis, je vous rapporte des photos... je serai le 3 octobre à Paris.
A bientôt.
Dam

mardi 27 septembre 2011

La Russie


Depuis le 11 septembre, j'ai bien avancé dans mon parcours. Je suis arrivé à Barnaul, après 4 jours de vélo contre un vent fort. Ce vent était horrible. La route me semblait sans fin avec des points de repos (station essence ou petit restaurant) tous les 30 ou 40 km. Mon esprit était épuisé d'entendre ce vent. Les campings furent très calme et très agréable. J'ai eu quelques échanges avec des russes sur la route: c'est pas facile de parler russe... par contre l'arrive bien à le lire.
L'arrivée à Barnaul est très plaisante et l'accueil est chaleureux. Les amis de mes amis de Rubvotsk viennent me chercher à la gare. C'est un lieu qui est toujours facile à trouver en vélo même si on ne connait pas une ville. Olga et André me font visiter la ville. En Anglais les conversations sont beaucoup plus intéressantes qu'en Russe. La route est une autoroute entre Barnaul et Novosibirsk et je prends finalement le train de Barnaul à Irkutsk. Après 42h de train, j'arrive à Irkutsk. Durant le trajet j'ai essayé d'apprendre un jeu de cartes: pas évidant comme jeu... surtout expliqué en russe. A l'arrivée à Irkutsk, Alexey m'attend. Il est très sympatique, parle très bien français et m'explique rapidement les points clefs du fonctionnement de la ville. Il m'aide à planifier quelques étapes pour les 7 prochains jours. Je visite donc la ville d'Irkutsk, puis je pars au bord du fameux lac Baikal à Listvjanka. Ce petit village de pecheur est pris d'assaut par les touristes étrangers et russes. Ce premier aperçu du lac est magique: le soleil est là, la brume présente à la surface du lac modifie le paysage à chaque instant, les résidants préparent le poisson fumé, l'eau est pur (un peu froide quant même pour se baigner). De espaces pique nique se louent à l'heure sur la plage. Les russes s'y rassemblent pour manger mais surtout pour boire beaucoup trop de vodka. Dans les rues à Irkutsk, de nombreuses personnes ont en permanence une bouteille d'alcool à la main (bière mais aussi beaucoup de vodka). Les débris de verres sont présents partout dans les villes: je pense que casser une bouteille doit être un sport national...
Pour profiter encore mieux de l'esprit de ce légendaire lac le plus profond au monde, je pars pour quelques jours sur l'ile Olkhon. Je m'y rends en bus dans ces petits bus toyota où nous pouvons trouver 16 places assises. Mon vélo me manque … et je pars donc en vélo pour une excursion de 2 jours autour de l'ile. Le silence est incroyable et les paysages sont à la hauteur de mes espérances. Nous pouvons y boire directement l'eau du lac: c'est un peu étrange...

Ca y est maintenant je suis revenu à Irkutsk et je me prépare à partir vers Vladivostok. Nous avons eu de la neige sur le trajet du retour: l'hiver arrive et moi je vais bientôt revenir en France pour me protéger de cet hiver sibérien.

A bientôt

Damien

dimanche 11 septembre 2011

photos du Kazakhstan

Bonjour,

Me voici desormais en Russie depuis jeudi. Le passage de la frontiere s est passe sans probleme. Les militaires ont tous essaye mon velo. Dommage que l on ne puisse pas prendre de photos dans cette zone frontaliere.
Je viens de passer quelques jours sympa avec des russes contactes par couchsurfing. L accueil est tres sympa. J ai eu le droit a une initiation au sauna traditionnel Russe. J ai desormais 5h de decalage horaire avec la France. Je connais plus de mots en Russe que j en connaissais en Farci mais j ai encore beaucoup de progres a faire.
Je continue demain ma route vers Barnaul. Les nuits sous la tente sont largement plus froide qu avant mais dans la journee il fait bon. La neige n arrive normalement pas avant novembre donc cela ne devrait pas me poser de probleme.

 Je viens de mettre les photos de mon etape au Kazakhstan: j ai particulierement apprecie le sharin canyon. L accueil dans la campagne est egalement tres chaleureux: nous parlions uniquement avec les mains mais nous arrivions a nous comprendre.

A bientot


Damien



mardi 6 septembre 2011

Vers la Russie...

Bonjour,
Je pars de Cemei au nord du Kazakhstan pour aller vers la Russie...
J'ai rajouté la deuxième partie des photos sur l'Iran dans l'onglet photo au chapitre Iran.
A bientôt pour d'autres nouvelles.
Damien

mardi 30 août 2011

De l'Iran ensoleillé au Kazakhstan pluvieux

Après avoir rejoint Esfahan, je suis parti vers Tehéran. C'est dans cette ville de 25 millions d'habitants que je suis arrivé le jour de l'anniversaire de la mort d'Ali. C'est un jour férié en Iran. Les rues sont donc relativement vides pour mon arrivée à Téhéran. Grace à François, un ami rencontré à Yabz, j'ai pu loger dans l'appartement familial d'une de ses amies iraniennes. J'ai été vraiment bien accueilli et j'ai pu déguster de nombreux plats typiquement iraniens. Les personnes recontrées à Téhéran furent très sympas mais je n'ai pas vraiment apprécié la ville. Lorsque l'on se balade à pieds, on sent l'air pollué et on entend le fort bruit du trafic routier (de nombreuses autoroutes dans la ville). J'ai cependant pu visiter quelques beaux monuments dont le Gorlestan palace.
Après ces 2 jours à Téhéran, je suis parti en avion pour le Kazakhstan. Je suis arrivé à l'aéroport sans problème. Il ne restait plus qu'à... faire passer le vélo dans les tapis roulants des machines à rayons X, empaqueter le vélo le mieux possible, négocier pour enregistrer le vélo le moins cher possible ( prix de départ: 460 dollars, prix final: 75 dollars... comme quoi l'habitude de négocier en Turquie est toujours bien utile!) J'étais très heureux d'arriver à Almaty avec tous mes bagages. Après Téhéran, une belle page de mon voyage se tourne. J'en ouvre une autre avec les pays russophones...
Le changement est brutal, je passe de 45° en Iran à 20° et un peu de pluie à Almaty. Les feux sont désormais scrupuleusement respectés, je suis même étonné lorsqu'une première voiture s'arrête au niveau du passage piéton... Les gens mangent et boivent dans la rue... même en période de Ramadan. En Iran, avec un autre voyageur italien, nous avions rêvé d'avoir un peu de fraicheur, c'est désormais chose faite: avec des amis américains, nous étions avant-hier en train de nous réchauffer devant le feux d'une cheminée d'un chalet d'altitude... J'ai fait une belle rando jusqu'au lac au sud d'Almaty et hier nous sommes partis au lac du nord.
Almaty est une ville très riche et de style très européen. Dans les rues, c'est un défilé de 4x4 de toutes les marques.
Je viens d'avoir le visa russe, finalement assez rapidement en 2h au consulat russe. Je prépare désormais ma virée vers le nord, 3ème étape de mon voyage après l'Europe et le Moyen-Orient.
Ici les connexions sont bonnes mais de nombreux blogs sont bloqués dont le mien... Je fais passer mon message par internet et des bloggers autorisés. Je ne pourrai pas mettre à jour différents points et photos sur le site durant cette période. Je le ferai dés que possible.
A bientôt.
Damien

dimanche 21 août 2011

Mon passage en Iran : les temperatures grimpent et ma route avance.


Après avoir quitté Yérévan et la vue du mont Ararat, j'ai repris la route vers l'iran en bus jusqu'à Tabriz. Cette route est difficile en vélo avec de forts dénivelés positifs et négatifs. Un fort brouillard   amplifie encore les difficultés. J'appréhende un peu l'arrivée à Tabriz qui est prévue à 1h du matin: rentrer dans une grosse ville inconnue (1,5 million d'hab.) de nuit ne me plait pas. Face à cette situation inconfortable, un cycliste iranien également présent dans le bus m'invite à dormir dans son  petit magasin. J'accepte avec joie la providence qui met offert. Dès le lendemain, je réalise mes premiers pas dans ce monde nouveau. Les femmes sont toutes plus ou moins voilées, aucun homme ne porte un short et les bus sont divisés en 2: les hommes à l'avant et les femmes à l'arrière. Dans cette 1ère ville iranienne, je découvre le bazar couvert (classé a l Unesco), quelques belles mosquées et de beaux musées. Je n'ai pas vu un seul touriste européen durant 2 jours. Le centre ville est très dense et je choisis donc de quitter rapidement cette ville pour aller vers Esfahan. Cette nouvelle ville est le carrefour des voyageurs qui partent vers Chiraz, Yazd et Téhéran.

L'accueil des iraniens est fort dans les petites villes ou dans les villages. Dans ces 2 grandes villes, je rencontre quelques personnes qui m'ont bien aidées mais je trouve aussi beaucoup de personnes intéressées uniquement pour parler l'anglais ou pour gagner de l'argent. Nous sommes en période de Ramadan et donc la plupart des personnes sont à jeun toute la journée et donc pas en tres bonne forme pour faire l effort d accueillir des étrangers. Dans les petits villages, l'accueil est formidable et paisible. Je me suis notamment arrêté à Toudeshk chez Mohammad et j y ai trouvé une famille très sympatique. J'etais avec un italien et un français et il nous a emmené dans les dunes de sable durant la nuit. Avec la pleine nuit nous nous sommes baladés dans les dunes, j'en garde un très bon souvenir. Pour finir ce paragraphe sur les petits endroits que j'ai beaucoup aimé je vais vous parler de la ville de Yazd. Cette ville fut pendant longtemps la dernière étape avant le désert pour les caravanes partant vers l'est. Les températures étant régulièrement supérieures à 45 ou 50 degrés, ils avaient fabriqué un ensemble de rues couvertes ou semi couvertes. Ils étaient ainsi abrités de la chaleur du soleil. Cet ensemble de petites rues ressemble à un grand labyrinthe fabriqué sur la plage pour jouer aux billes. Nous pouvons également admirer les tours du silence à l'extérieur de la ville. C'est un site de la religion des zoroastriens. Cette religion était la principale religion avant que l'islam arrive en Iran. En haut des tours, les rapaces venaient manger les corps de défunts qui y étaient déposés. Ils leurs semblaient plus pur de se faire manger par des oiseaux que d etre enterre... Autour de Yazd, j'ai pu découvrir aussi quelques petits villages perdus tel que Kharanaq. Je recommande vraiment d'aller se perdre dans des petits villages lors d'un voyage en Iran.  

La circulation est particulièrement dangereuse dans les villes pour les piétons, les vélos, les motos.... après les georgiens qui arrivent à être 4 voitures de front sur 2 voies, les iraniens ne sont pas vraiment meilleurs voir pire car il ne respecte presque jamais les feux et autres panneaux. Pour traverser en tant que piétons il faut être motivé et slalomer entre les voitures. Si vous attendez qu il n y ait plus de voiture vous ne passerez jamais. Le casque obligatoire des motards protège au mieux le guidon sur lequel il est posé... Les meres et leurs bras remplacent les sieges bebes.

Les paysages dans les régions que j'ai traversé sont désertiques. Il fait actuellement tous les jours plus de 40 dégrés. La ville d'esfahan est très jolie avec ces belles mosquées et ses jolis ponts. 

La nourriture est difficile à trouver en période de Ramadan. La plupart des magasins sont fermés jusqu'à 16h ou 17h le soir. Le vendredi est la journée consacrée à la prière et la famille. Tous les magasins, musées, ou autres établissements sont fermés. Il est même difficile de trouver un taxi. On peut assez facilement trouver une personne qui parle un peu anglais en quelques minutes.

Dans l'onglet photo vous trouverez de nouvelles photos dans le chapitre « Iran ». Les connexions internet sont largement moins bonnes ici.

A bientôt

Damien

vendredi 19 août 2011

Quick news

Bonjour,

Je suis actuellement a Yazd en Iran la temperature est de plus de 40 degres jusqu a 17h tous les jours. L accueil est tres sympa dans les petits villages. J ai beaucoup de difficultes a me connecter a mon blog et je mettrai de nouvelles photos des que possible. J en ai deja rajoute quelques unes sur l Armenie.

A bientot

Damien

vendredi 5 août 2011

Du pays kurde au pays Arménien


Voila quinze jours dont je garderais beaucoup de souvenirs des bons et des moins bons. Commençons par les moins bons : j ai été malade tout du long, et croyez moi, malade 15 jours sous un soleil de plomb dans des pays ou la nourriture ne fait rien pour aider, ca n aide pas à apprécier à juste valeur un tel voyage.
Je remercie d ailleurs Damien pour la patience dont il a du faire preuve. Il devait récupérer un compagnon de voyage, il a hérité d un boulet.
Passons à ce qui vous intéresse tous : le voyage ! Magnifique à bien des points de vue.
Commençons par la Turquie de l Est. Inexistante pour le guide du routard elle vaut pourtant le coup d œil ! Le lac de Van est magnifique ainsi que le site historique d Ani  que nous avons pris le temps d aller visiter, en témoigne d ailleurs les photos que Damien a mis sur le site internet.
Pour ce qui est de la population, Damien m avait annoncé des turcs très accueillants, pour être honnête à l Est de la Turquie je ne l ai pas constaté! Je les ai même trouvés légèrement agressifs. Néanmoins la région est belle et mérite le détour. Ma déception sera peut être de ne pas avoir pu aller à Dogubeyazit au pied du mont Ararat.
Au bout de quatre jours nous passons la frontière Georgien. Apres un mois et demi, c est une renaissance pour Damien : nouvelle langue, nouvelle culture, … Pendant les 4 prochains jours nous descendons les montagnes vers Tbilisi.
Des paysages magnifiques, des églises non moins jolies émaillent notre route la rendant ainsi plus facile. Par contre le soleil Georgien est dur. Voici quelques exemples des sites vus et à voir en Géorgie, la encore les photos plaideront à ma place : Mtskheta et sa cathédrale, Kazbegi et sa montagne, Uplistsikhre et ses grottes…
Les Georgiens sont un peuple rude à l image de leur pays mais extrêmement accueillant. Damien et moi avons eu droit à quelques exemples de cet accueil ! Pour un Georgien accueil est synonyme d alcool ! Et ils tiennent bien l alcool ! Essayez donc 3 verres de vodkas au petit déjeuner et vous m en direz des nouvelles.
Je n ai pas beaucoup de déceptions en ce qui concerne la Géorgie, n étant pas en état d en vouloir plus, mais Damien en gardera tout de même une frustration : ne pas avoir eu la possibilité d escalader les 5047 m du Mont Kazbeck au pied duquel nous avons tout de même pu bivouaquer à 2300m d altitude.   
Hier soir nous avons pris un train de nuit entre Tbilisi et Yérévan ou nous venons d arriver. Avec Damien, qui prépare sa prochaine interview pour RCF, nous sommes installés dans un salon de thé de la vieille ville! Parait que c est bon pour le transit !

Godefroy

PS : vous trouverez donc de nouvelles photos dans le chapitre Turquie puis dans le chapitre Georgie

lundi 25 juillet 2011

La Turquıe: de Trabzon a Van

Bonjour,


Apres avoir quitte Trabzon, j'ai continue le voyage vers le sud est. Dans un premier temps, j'ai rejoins Erzurum apres avoir traverse une premiere chaine de montagne  puis des grands hauts plateaux a 2000 m. Dans une deuxieme etape, j'ai pris la direction du lac de Van en passant par Ağri. J'ai repris contact avec un couple de cycliste francais croisee a Istanbul: Elise et Thomas. Ils partent vers l'asie du sud est. Je planifie de les retrouver pour faire le tour du lac de Tatvan a Van par le nord. Finalement, je les retrouve un peu après Ahlat et je decouvre qu'ils sont desormais un groupe de 5 cyclistes francais: Jean et Claire en tandem, le frère d'Elise et eux. Nous avons fait cette petite randonnee ensemble durant 4 jours. Cela etait tres sympa. Nous avons fait pleins de bonnes rencontres ensemble.

Pour illustrer mes propos, j'ai complete mon album de turquie: vous pourrez le trouver dans l'onglet photos au dernier chapitre.

Maintenant un ami francais Godefroy vient de me rejoindre a Van et nous partons demain pour Kars puis pour la Georgie et l'Armenie.

A bientot

Damien

PS : le clavier est turc donc il faut imaginer les accents

dimanche 17 juillet 2011

Bilan après un mois en turquie

Les 15 jours à Istanbul m'ont permi de bien découvrir la vie locale et de mieux intégrer l'importance de la diplomatie entre les pays pour obtenir un visa.

Au cours des 15 jours de traversée entre Istanbul et Samsun, je me suis vraiment senti détaché du temps en apprenant à vivre avec joie avec les événements qui se présentaient. Mon planning sera modifié mais l'essentiel est de profiter pleinement des rencontres. J'ai rencontré un peuple très hospitalié (en moyenne 3 thés offerts par jour). Les turcs sont très agréable et le pays se développe très rapidement et ils sont très fier d'Ataturk qui a établi les bases de cet essor (présence de statue et de photos partout). Ce peuple a majorité musulmane consomme peu d'alcool. En voyant personne fumer dans les restaurants en France cela permet désormais normal. Ici c'est pareil avec l'alcool. Je me suis vite pris au jeu. Je me rapproche désormais des frontières de l'est de la turquie et l'influence de la Russie et des pays Arabes commence à se faire sentir : produits Russe dans le Bazar de Trabzon et quelques plaques d'immatriculations de camions sont écrites en arabe.

Pour illustrer l'hospitalité, je vais revenir sur une journée située entre Duzce et Samsun.
Réveil 7h; à 8h30 nous sommes presque prêt à partir: un record. Nous pensons donc faire une grosse journée de vélo : 100 km par exemple. A 8h35, Ahmet le conducteur du tracteur que nous avons vu à 8h, nous invite à prendre un thé. L'accueil est chaleureux et le thé s'est finalement transformé en petit déjeuner au milieu des champs à l'ombre du tracteur. Cela me rappel les vendanges. Toutes les saveurs sont réunies avec les plats que nos hôtes nous ont sortis de leurs sacs. Finalement,nous reprenons la route à 10h : c'est loupé pour le record. A 14h, nous nous arrêtons acheter de quoi faire un pique nique. Nous trouvons un coin de champ protégé et proche de la rivière: idéale pour faire la vaisselle de la veille. Notre petit coin paisible se transforme en 5 minutes en un lieu de rencontres et de discutions autour d'un petit thé qui nous a été amené. Toutes ces discutions complexes en turc avec l'aide de mon guide de conversation nous ont épuisées... Afin de reprendre des forces, nous finissons le pique nique. Nos hôtes nous invitent à visiter quelque chose : nous découvrons rapidement que nous étions à 50 m d'une mine de charbon encore en fonctionnement. Nos hôtes y travaillent d'habitude avec 50 autres collègues. Ils nous rappellent qu'aujourd'hui c'est dimanche et que ne personne ne travaille (on perd rapidement la notion des jours). Autour de l'entrée un poulalier et un potager pour manger : un peu étonnant mais tout à fait pratique. Il est 17h et ils nous invitent à rester dormir avec en prime la possibilité de prendre une douche chaude. Aujourd'hui, nous avons à ce moment là fait que 45 km contrairement aux 100 km que nous pensions faire. Nous décidons de partir afin de faire au moins 20km de plus. Nous pourons ainsi être dans 2 jours à Samsun.

Fin du récit de cette petite journée.

A bientôt

Damien

jeudi 14 juillet 2011

nouvelles photos : de Duzce à Samsun

Bonjour,

Je suis arrivé à Trabzon et je profite dans un premier temps d'internet pour vous faire partager les photos de Duzce à Samsun. J'ai complété le dernier album de l'onglet photo avec ces photos.

J'ai également rajouté un outil de traduction pour les personnes qui parlent peu Français. Il suffit de sélectionner la langue souhaitée et le site est traduit.

For non french speaking people, I have had a traduction tool. So you have just to select your language and the website will be translate in your language.

A bientôt

Damien

vendredi 8 juillet 2011

Un village en Turquie

7 juillet 2011
Hier nous (je roule toujours avec mes nouveaux amis, un couple allemand) avons passé une très bonne soirée dans un petit village pas loin de Ligas. Nous avons du nous mettre à l'abri de l'orage, puis le chef du village nous a proposé de dormir dans la salle attenante à la mosquée. Un repas nous a été offert et tout le village nous a rejoints. Nous sommes montés en haut du minaret...attention, il faut bien vérifier les heures d'appel à la prière avant de monter pour ne pas devenir sourd...
A bientôt.
Damien

vendredi 1 juillet 2011

petite video drole pour expliquer les differences entre la turquie et l europe

Pour regarder la video cliquez sur le lien ci dessous :

http://www.youtube.com/watch?v=dvck3AHT3ns

A bientot

Damien
Bonjour,

Les pauses pour internet sont rares mais toujours tres pratiques. Comment choisir la route sans connaitre les reliefs alors qu avec internet nous pouvons le voir tres rapidement. Trouver une carte precise de la turquie n est pas facile. Certaines routes sont reservees aux militaires ce qui m a valu un gros detour le premier jour. Istanbul est le carrefour de nombreux voyageurs : Thomas et Elise en route pour la thailande en velo, un allemand en route pour Taiwan en velo, un finlandais en route pour la chine en velo toujours. Le reseau s agrandit et je planifie quelques rendez vous sur le chemin.  On se transmet des astuces pour le velo, pour les contacts, ... c est tres sympa.
 Depuis maintenant 4 jours, je roule avec Frank et Franka qui sont en route pour l indonesie. Les echanges sont en anglais ou en allemand mais je ne parle plus francais.
Mon velo se porte bien:  j ai juste rajoute un peu d huile, repare la bequille et reserre quelques vis. L accueil turc est tres chaleureux : a chaque pause nous avons une personne qui nous offre un the. Nous testons notre meilleur turc mais c est encore gagne: lorsque nous avons les bons mots, l accent n est pas toujours le bon.
Aujourd hui, Franka est malade donc nous restons chez nos hotes pour la journee et nous tenterons de repartir demain.

J ai profite de cette pause pour rajouter des photos. Vous verrez notamment ma belle tente verte. Vous trouverez donc un nouveau chapitre dans l onglet photos. J ai egalement rajoute une partie du travail fait par les eleves de CM1 dans l onglet eleves. Je les remercie pour leurs travails et les echanges realises.

A bientot

Damien

jeudi 30 juin 2011

La turquie

Bonjour,

Après 2 semaines à Istanbul, je suis reparti samedi dernier sur les routes en vélo vers l'est à nouveau. Ce temps à Istanbul m'a permi de faire une bonne pause, de découvrir la ville et d'obtenir le visa kazak pour la suite du voyage. Entre fausse adresse sur internet, le consulat qui a changé d'adresse, la machine qui ne fonctionnait plus pour imprimer les visas,ce fut une vrai aventure ce visa.

Je suis parti le long de la cote nord. Ici fini les routes plates du Danube. Dès la sortie du Bosphore, je l'ai vite compris : 900m de côte à 15% et ca y est j'étais mort de fatigue.

Petit bain dans la mer noire et de nombreux thé le long de la route voici le nouveau quotidien que je partage avec 2 allemands. J'étais à akcakova ce matin.

Plus nous avançons plus les turcs nous invitent à boire un thé.

A bientôt

Damien

jeudi 16 juin 2011

Photos et interview

Bonjour,

Vous pourrez trouver le dernier chapitre de photo : du Delta du Danube à Istanbul ainsi que les interviews faites avec RCF.

A bientôt


Hello,

You can find the picture of my trip in the tab named "Photos". Today, I have had the picture between Danube Delta and Istanbul. You can click on one picture to see them with a bigger size.

Enjoy

Damien

mercredi 15 juin 2011

Créer et créer à nouveau


Chaque jour un nouveau départ, chaque jour l’occasion m’est donnée de créer de nouvelles rencontres au travers des kilomètres parcourus et des lieux traversés.
Pour résoudre toutes ces nouvelles situations, je m’engage pleinement dans l’aventure. La peur existe bien sur mais plus j’avance plus la joie des rencontres est présente. Je préfère donc avancer lorsque cela paraît dur pour rencontrer de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. En vélo, je suis en lien direct avec la population. Je peux accélérer pour échapper à la rencontre si mon cœur le souhaite. Mais c’est à travers les relations avec les différentes personnes que le voyage prend tout son intérêt. C’est à moi d’établir une relation constructive. Tout est liée : la joie des rencontres me donne l’envie de manger, j’ai alors la force d’avancer pour créer de nouveaux échanges. 

Revenons à la Roumanie :
Après les derniers km parcourus pour arriver à Bucarest, j’ai pu profiter d’une bonne pause chez Louis Henry. Lors de mon départ de Budapest, le moral n’était pas bon et donc j’ai divisé mon projet en étape. Le seul objectif était d’atteindre Bucarest. Ce n’est pas une ville très jolie mais j’ai quant même bien aimé le quartier du vieux Bucarest. La Roumanie fait parti de l’Europe cependant je constate dès la frontière que je viens de mettre les pieds dans un autre monde. Je dois désormais montrer ma carte d’identité au poste frontière. Heureusement, je n’ai pas eu besoin d’ouvrir toutes mes sacoches : ouf. La Roumanie est un pays pleins d’extrêmes : à côté des vieilles Dacia et des appartements moches, on trouve un grand nombre de Porche. Avant de quitter le pays, j’ai rejoins un groupe de 12 expatriés pour profiter d’un haut lieu touristique (enfin un lieu touristique) le delta de Danube. C’est une réserve naturelle magnifique où réside de nombreux Pélicans. Elle est constituée par de nombreux canaux et cela ressemble à un vrai labyrinthe : heureusement un guide dirigeait les barques et nous avons donc trouvé la sortie… Pour moi, c’est l’occasion de dire  au revoir au Danube que je suis depuis Ulm : 2800km plus tôt en Allemagne.
Ma vision du pays commence à changer et je souhaiterais maintenant visiter le nord et l’est mais mon voyage m’appelle vers le sud : la Bulgarie puis Istanbul. Les locaux disent qu’il faut s’imprégner de l’esprit de la Roumanie pour en profiter pleinement. Je commence à les comprendre.  
Voici en vrac plusieurs points qui m’ont interpellé :
- malgré la chute du communisme et l’accès en abondance à tous types de produits : le vendeur est toujours considéré inconsciemment comme le roi.
- les nouvelles générations ne veulent pas prendre le relai de leurs parents dans les champs et donc il y aura un vrai problème ou une vrai évolution à venir dans 15 ans.
- les chiens errants se retrouvent en meute dans la ville et l’état ne fait presque rien. En Roumanie, j’ai eu en moyenne 10 chiens qui me couraient après chaque jour, autant vous dire que je déteste les chiens actuellement.

Le voyage vers Istanbul :
J’avais prévu de prendre le train avec mon vélo de Bucarest à Istanbul. Ils ont bien voulu me vendre un billet mais je restais toujours méfiant en me souvenant des problèmes rencontrés à Budapest. En effet, là bas je n’ai jamais pu obtenir mon billet pour Belgrade. En arrivant, à la gare du Nord je n’ai qu’une idée en tête faire rentrer mon vélo dans le train. Nouvelle méthode : je le mets et après on voit si ça pose problème. Au final, cela a été il a juste fallu que je le démonte presque entièrement pour le mettre sur une des couchettes supérieures d’un compartiment. Nous sommes lundi, il est 12h15, le train part et je suis dedans : quelle joie. Je reste toujours sur mes gardes car j’ai encore 23h de train avant d’arriver à Istanbul. Avec le stress du vélo, j’ai oublié de prendre à manger pour le voyage : dommage pour moi j’attendrai Istanbul… La frontière bulgare est passée assez rapidement. Nous passons la frontière turque à 4 h du matin : quelle joie de se réveiller pour passer les douanes... C’est y est je suis en Turquie et Istanbul approche. Le contrôleur du wagon Turc a échangé le jogging contre le costard cravate… Je descends mes affaires sur le quai de la gare de Sirkeci et mon stress s’efface alors : je serai bien présent à Istanbul lors du passage programmé de mon frère et mes parents.

D'un point de vue technique, si vous souhaitez faire ce trajet avec un vélo, 
- il n'existe pas de bateau entre la Roumanie et Istanbul
- privilégier un jour en semaine car les wagons sont moins pleins 
- privilégier le wagon turc 
- penser à prendre quelque chose à manger, il n'y aura rien sur le trajet. 

Istanbul :
Après l’accueil très sympathique et spontané de Thomas, je profite du mercredi pour commencer les démarches pour le visa Iranien. Arrivant de Roumanie, le choc des cultures est énorme. Ici, tout est proposé. On vient vous proposer tous les services possibles et imaginables.  C’est une ville d’environ 15 millions d’habitants. Les transports sont partagés entre les métros bateau, 2 lignes de métro, des métros bus, des bus, beaucoup de taxis et surtout beaucoup de piétons.  Nouvelle ville, nouveau pays et nouvelle langue que je commence déjà à essayer d’apprendre.
La bataille des visas aurait bien lieu : pour le visa kazakh attente de 5 jours ouvrés, pour le visa ouzbek attente de 5 jours ouvrés, pour le visa mongole ??, pour le visa Iranien ??? Ca y est je suis en plein dedans. J’ai déposé mon passeport pour le visa Kazakh et je commence à m’organiser pour les autres. Quelle galère ces visas…

Merci pour tous vos encouragements, je ne réponds pas souvent mais je les vois bien et cela m'aide. 

A bientôt

Damien


mardi 7 juin 2011

Retour sur le trajet Ulm-Budapest...

Exceptionnellement, je prends directement la main à la place de Dam pour cet article. Promis je lui rends après !

Parés à voyager ? L’échauffement est ok ? Alors, en selle !

Commencez par imaginer un vélo avec les roues démontées, le tout dans une housse, avec un sac type marin et des sacoches, et vous aurez une première idée du barda à déplacer en train, d’Avignon à Paris, puis de Paris à Ulm. C’est ainsi chargé que je sors de la gare de Ulm pour retrouver le célèbre Dam’ attablé à une terrasse. Retrouvailles et mots d’usages avant de redevenir pragmatiques : l’heure est déjà bien avancée, nous devons prendre le train afin d’être à l’heure pour le rendez-vous de ce soir ! Un remontage express du vélo, un achat de billets et une course dans la gare plus tard nous voici dans un train.

Tels sont les premiers instants qui me permettent de mettre un pied dans l’aventure Paris-Vladi. Pourquoi y participer d’ailleurs ? Et pourquoi pas ? Certains utilisent un congé sabbatique pour suivre le sillage de Moitessier, d’autres traversent l’Afrique en 4x4, et Damien roule plein Est en vélo, partant à l’aventure à la force des mollets : le défi sportif, et ma méconnaissance de l’Est de l’Europe ont assurément guidé mon choix.

Mais assez d’état d’âmes, partons sur les chemins à bicyclette !

Un premier constat : c’est moins difficile que je ne le pensais. Bon, soyons réalistes, les premiers jours il a fallu se mettre en jambe, et trouver ses marques en termes de confort… mais musculairement, les 63 et 67km des premiers jours n’ont pas été trop ardus. Et dire qu’au bout des 2 semaines, Damien et moi en rions : « 60 km ? C’est comme aller chercher le pain… ». Il est vrai que nous étions plus sur des étapes de 85 à 93 km/jour… Voilà pour l’aspect sportif, passons au côté « aventure » !

Quitter son monde bien réglé du travail quotidien n’est pas si simple au début, mais on prend vite goût à l’absence de contraintes, pour un autre type de routine. Se lever le matin, déjeuner copieusement, préparer tranquillement son vélo, et se mettre en selle : il ne reste plus qu’à suivre le Danube, et pédaler ! Ne pas savoir de quoi sera faite la journée, ni où nous dormirons est quelque part assez grisant : il s’agit de vivre pleinement chaque instant de la journée, admirer les vols des oiseaux, et les courses des animaux, tenter de les identifier, saluer les autres cyclistes, faire une pause : tout cela peut paraître routinier, mais le décor, l’ambiance est chaque jour différente, et nous encourage à des discussions et réflexions sur nos vies, nos souhaits pour le futur, des réflexions philo/théologiques, des idées plus pragmatiques pour optimiser le fonctionnement des bécanes, faciliter nos déplacements…

Tout cela peut paraître assez rose dans un monde de bisounours, et pourtant une journée aura particulièrement été riche en mésaventures. Je ne résiste pas au plaisir de vous la conter : sur les routes slovaques, 20 minutes après le départ, nous passons devant une ferme, d’où jaillit un chien en pleine course, nous poursuivant de ses féroces aboiements ! Il s’agit de ne pas trainer, et adrénaline aidant nous quittons les lieux à près de 40 km/h sur une route un poil défoncée… à peine le temps de s’en remettre et de souffler, une intersection se présente. Nous choisissons la route ombragée car la carte ne précise rien au sujet de ce carrefour. Et là c’est un sentier type VTT qui nous attend : des racines partout, du sable, des hautes herbes avec les options orties et ronces nous attend durant 40 minutes avant que nous décidions de faire demi-tour. Du coup la route au soleil est plus chaude qu’auparavant, ô joie et bonheur ! Et c’est parti pour rouler en plein cagnard sur le sommet d’une digue du Danube, comme c’est le cas depuis l’Allemagne. La route est un peu caillouteuse, mais ça reste roulant, jusqu’à ce que nous soyons obligés de quitter cette digue salvatrice pour cause de fin de piste cyclable. Direction la route, sur laquelle nous avons eu très très chaud, en raison de la circulation. Autant en Allemagne et en Autriche, les automobilistes nous dépassent en prenant de l’espace, voire comme s’ils doublaient un autre véhicule, autant sur cette route, nous n’existons quasiment pas : les voitures ne prennent même pas la peine de dépasser la bande centrale, aussi lorsqu’une voiture vient en face, une autre nous dépasse, il ne nous reste qu’un (petit) morceau de route, et le fossé tout proche ! Pas glop. Nous retrouvons la piste cyclable avec joie, même si le revêtement est moins bon, nous nous y sentons plus en sécurité…

Continuons à pédaler, et au détour d’un chemin, à l’ombre, je pose pied à terre pour attendre Damien. J’aperçois au sol (à 3m) le morceau de bois que j’avais juste dépassé, remuer ! Ah tiens une vipère, qui aura été effrayée, par le bruit du vélo, et elle fait demi-tour pour retrouver les fourrés. Je reste pétrifié : si j’étais passé 2 minutes plus tard, j’aurais roulé sur ledit « morceau de bois »… Gloups ! Le débrief avec Damien nous laisse quelques sueurs froides, faites de « et si… » ; du coup nous déjeunons peu après pour reprendre des forces.

Vous pensez que c’est fini pour les mésaventures de la journée ? Que nenni ! Nous visons un petit village en fin de journée pour dormir, après 78km, et du vent de face pour finir le parcours. Enfin le finir… ce que nous pensions ! L’hôtel de la ville est fermé, et la seule chambre d’hôtes n’accueille plus de voyageurs : pas de chance ! Il nous faut donc aller à la ville suivante, à 15km… qui paraîtrons long, mais la douche et le lit sont à ce prix ! Une bonne journée bien remplie, avec quelques aventures tout au long de la journée. Et le lendemain nous arrivions à Budapest, terme de mon trajet, et début d’un temps de repos pour Dam.

Au bilan de ces 2 semaines : 836 km parcourus, pleins de rencontres, quelques mots d’allemand appris, 2 mollets en acier, 0 crevaison, et d’innombrables souvenirs et moments passés sur les routes et chemins !

Un immense merci aux familles, amis, amis d’amis qui nous ont accueillis sur ces routes, leurs présences fut un soucis de moins pour nous, et une joie de découvrir leurs vies locales.

Damien est à présent en route pour Istanbul : vivement son prochain billet :)

Laurent
edit: mes photos sur ce lien

vendredi 3 juin 2011

Photos

Bonjour,

J'ai rajouté de nouvelles photos. Vous pouvez les voir via l'onglet photos. N'oubliez pas de cliquer sur le diaporama afin de voir les photos en grand.

vendredi 27 mai 2011

bref news

Bonjour,

Je suis parti mardi de Budapest pour aller à Szeged au sud de la Hongrie en train. A l'origine, je devais aller à Belgrade mais mon vélo n'était accepté... Dès le lendemain, avec un grand sourire !!! je me réorganise et pédale 100 km pour me défouler et arriver à Jimbolia où je trouverai peut être une solution. Il y a bien un train mais je le loupe à cause du décalage horaire  (+1h).. Le jeudi, je pars pour Timisoara finalement en vélo (50 km) puis j'arrive à prendre le train avec mon vélo. Arrivé à Drobeta, un jeune "Dan" m'aide à descendre puis à trouver un logement. Ce logement sera finalement chez ces parents avec lui et son fils "Filip". J'ai passé une super soirée chez cette famille roumaine qui a vraiment le coeur sur la main.
J'ai désormais rejoins l'itinéraire que j'avais prévu le long du Danube. Il y a de plus en plus de charettes tirées par des chevaux. Je retrouve petit à petit, le cadre du film "chat noir, chat blanc". Les routes principales bonnes ont été finies avec la participation de l'europe. Les autres routes sont toutes en terre. Le sentiment européen est fort : le drapeau européen est présent partout, l'arrivée de l'euro est prévu pour 2015. De plus en plus d'enfants pédalent avec moi. Je ralentis pour pédaler avec eux plus longtemps. En roumanie, la population est beaucoup moins indifférente à mon passage.  Peu de personne m'adresse un regard agressif. Nous échangeons de nombreux mots. Aujourd'hui, je suis fatigué après 100km avec le vent de face. Demain, j'ai prévu 80 km. 

A bientôt.

samedi 21 mai 2011

Plus on pédale moins fort, moins on avance plus vite

Bonjour,

Vous avez pu suivre le périple depuis Bratislava via les photos mises à jour et via les interviews diffusée sur RCF en berry chaque vendredi soir.

Revenons donc plus en détails sur ce passage du rideau de fer.
Nous sommes le mardi 10 mai quand soudain tout bascule nous venons de passer la dernière montée et au bout de la ligne droite la frontière Slovaque. Les atouts que nous avions c'est-à-dire la langue et la culture commune n'existent plus. Arrivé à Bratislava, très sympatiquement accueilli chez Dominique et Lucia, nous voyons depuis la terrasse la grande plaine autrichienne située de l'autre côté du Danube. Cet espace de liberté souhaité par de nombreuses personnes avant la chute du rideau de fer était à portée de main. Le lendemain soir après une bonne journée de vélo, nous arrivons à Cicov. Après avoir essayé l'anglais, l'allemand, le français puis l'espagnol, le langage des mains est notre meilleur ami. Nous trouvons la chambre que Lucia nous avait réservé. Les traces du communisme nous semblent évident dans la campagne: haut parleur tout rouillé, de nombreux batiments sans aucune rénovation depuis 20 ans, … Le lendemain, nous partons sans le savoir pour une journée marathon : 93 km avec quelques km dans un sentier VTT : sable, orties, …
Petite histoire sans parole : au moment de faire les courses pour le déjeuner dans le seul magasin du village, le client devant moi prend le seul pain existant. Dans un langage des mains parfaitement fluide..., je lui demande où l'on peut en trouver d'autres. A ce moment, tout simplement il partage le pain en deux et nous en offre la moitié. C'est pas sympa ça.

Dernier jour de vélo avec Laurent. Au programme de ce jour, nous avons prévu de passer en Hongrie au niveau d'Estergom. Au premier aperçu, les villages Hongrois nous semblent mieux rénovés. Cela se confirme au fur et à mesure de notre route. De mon côté, je sais que c'est le dernier jour avec Laurent à vélo. Pour les prochains jours, il faudra que je retrouve l'organisation que j'avais au début.

A notre arrivée à Budapest, nous sommes accueillis par Ferdinand, Constanze et Jolini. Pour notre dernier jour ensemble, nous visitons Budapest et ses thermes.

La semaine qui vient de passer m'a permi d'organiser la suite du périple et de vous montrer différentes photos.

Actuellement, j'ai trouvé différentes connaissances pour loger chez l'habitant de temps en temps. Je recherche encore un logement pour Istanbul où je vais rester 10 jours pour faire faire mon visa iranien début juin ( juste une place pour mettre mon tapis de sol est suffisant).

Je vous mets à contribution, si vous avez des amis à Istanbul pour me mettre en contact avec eux en me donnant leurs coordonnées par exemple.

A bientôt

Damien


jeudi 19 mai 2011

Nouvelles photos

Je suis actuellement à l'arret cette semaine à Budapest pour préparer la suite du voyage. A cette occasion, je viens de mettre à jour l'onglet photo avec des légendes et des photos jusqu'à Budapest.

lundi 9 mai 2011

Au pays de Heidi :)



Arrivés à Vienne, nous avons pu découvrir la ville grace à l’accueil exceptionnel de la famille Groz.
Les kilomètres se sont enchainés depuis Passau, des étapes de 65, 63 puis 85km, en passant par les villes de Linz, Melk et finalement Vienne. Les bords du Danube sont maintenant plus vallonés et nous ont obligés plusieurs fois à changer de rive, voir à prendre un bateau pour parcourir quelques kilometres.
Outre l’aspect culturel exceptionnel de la capitale autrichienne, cet arret est aussi l’occasion de réviser les montures : huiler, resserer vis et écrous, changement du cable de dérailleur après 15 ans de bons services (oui, il était temps !).
Les ballades dans la ville nous ont permis d’assister à la scène finale de Don Giovanni, retransmis en direct devant l’opera de Vienne : ecouter du Mozart à Vienne, ca n’a pas de prix !
demain soir nous dormirons à Bratislava, en Slovaquie, avant de continuer vers Budapest, et toujours en suivant le Danube.
A bientot

mercredi 4 mai 2011

Interview RCF en berry

Retrouvez l'interview diffusée le 8 Avril sur les ondes de RCF en Berry via l'onglet "Contact et Médias".

Ces premiers jours de Mai…

Ingolstadt: nous y sommes arrivés dimanche soir, et avons dormi dans un petit hôtel. La ville est assez bourgeoise, le fait que ce soit le siège de Audi n’y est sans doute pas étranger.
Au milieu des ruelles pavées nous partons le lendemain, et nous arrêtons devant la cathédrale pour une escale technique dans un magasin de cycles : dévoilage de roue pour Dam, et achat d’une indispensable béquille pour ma part. Quelques sandwichs à la boulangerie, et zou en route !
Les kilomètres défilent, et nous roulons bord à bord ou l’un derrière l’autre. Nous croisons moult cyclistes : les allemands utilisent énormément ce moyen de locomotion, et les pistes cyclables sont légions !
Nous arrivons le soir à l’auberge de jeunesse de Degenburg, après 63km de chemins plus ou moins caillouteux. Le temps est à la pluie mais nous a tout de même permis de faire le tour de la ville et d’admirer la cathédrale, avant de se refaire une santé autour d’un bon repas.

Le lendemain, le temps est plutôt frisquet, sans pluie toutefois. Nous nous couvrons bien et c’est parti. Le froid est assez vif et nous pédalons pour nous réchauffer. La piste est bonne, et les kilomètres défilent vite. Très vite même : d’habitude nous visons 20-25km avant de grignoter le sandwich du midi, et à 13h, nous avons déjà parcourus un marathon ! Arrêt rapide, protégé du vent dans un abri bus de village, et nous repartons. Une heure plus tard, assez refroidis, nous nous arrêtons dans une auberge afin de prendre un café chaud et salvateur. Le réchauffement s’opère lentement, et nous finissons par repartir après une heure d’arrêt. Un seul moyen pour rester au chaud : pédaler. Nous le faisons tant et si bien, que la vitesse moyenne grimpe à 20km/h. Elle le restera jusqu’au bout malgré nos bagages, et les traversées de villes.
Après 87km, nous prenons le train pour Passau : il s’agit d’être à l’heure pour prendre les clés de la chambre !
Ce mercredi est une journée de repos au confluent de 3 fleuves : Danube, Ilz et Inn.
Pédaler devient un automatisme, mais ce moyen nous permet aussi de voir la nature, les bords du Danube restent globalement assez sauvages, et nous croisons cigognes, hirondelles, oies sauvages, lièvres, et d’autres non identifiés… en attendant de s'approcher un peu plus des montagnes que l'on voit, au loin.

D&L

lundi 2 mai 2011

Les 1000 kms

Le parcours se pousuit avec Laurent arrivé vendredi à Ulm.
Samedi 30 avril: Ulm-Donauworth: 65 kms, bonne mise en jambe.
Dimanche 1er mai: Donauworth-Ingolstadt: 63 kms, très beau parcours le long du Danube qui n'est pas complètement bleu et passage des 1000 kms au compteur: le controle technique est à prévoir...
A bientôt.
Damien et Laurent

vendredi 29 avril 2011

2eme semaine

 Remarque d'introduction : il vous faudra imaginer les accents car j'ecris depuis un clavier allemand qui n'a pas d'accent.

Cette deuxieme semaine a commence par le premier changement de pays et le passage de la premiere frontiere pour aller a Bale en suisse. Avec Solene et Godefroy, nous avons fait un tres sympatique tour en velo de cette belle ville : voir les photos dans l'onglet photo.

Durant la premiere semaine d'introduction, mon objectif etait oriente principalement sur le fait de pedaler pour comprendre quel rythme je pouvais tenir: 70 km (+/- 10 km) semble bien. Mais je vois le fait de pedaler comme un moyen pour rencontrer des personnes, des lieux et des cultures interessantes et non pas comme un but en soi. J'essaie donc de mieux m'organiser pour privilegier les rencontres.

Les etapes :
Mardi : Bale - Koblenz               75 km
Mercredi : Koblenz - Dachsen    55 km et mon 1er orage...
Jeudi : Dachsen - Kressbronn     75 km

L'etape a Koblenz fut tres sympa chez Dieter et Ilona. Ils ont 22 chevres et nous sommes alles avec Dieter leur donner a manger: ce fut un bon moment.

A Dachsen, il y a les "Rheinfall" : les chutes d'eau du rhin: c'est magnifique. Je mettrai des photos prochainement dans l'onglet photo.

Aujourd'hui, j'ai longe et traverse en ferry le fameux lac de constance : un premier bapteme de navigation pour mon velo. Ce lac long d'environ 70 km est tres joli. Ici le nombre de velo est vraiment important et les routes cyclables sont tres frequentees. Il faut donc jamais s'arreter au milieu d'un carrefour de voies cyclables surtout dans la ville de Kontanz. Ce soir, petite halte chez Benoit et Anke a KressBronn.

Une petite anecdote:
- La caissiere de la station essence du supermarche se souviendra de mon passage: en effet, c'est la premiere fois qu'elle avait un client qui venait en velo (charge pour qq mois) faire son plein d'essence.
En fait, j'ai besoin d'essence pour le rechaud.

Depuis mon depart de Bale et sur toute la partie suisse de l'itineraire eurovelo 6, le chemin est bien adapte aux cyclistes et tres bien indique. C'est vraiment plaisant de rouler sur ce type d'itineraire. La construction de ces itineraires est une bonne initiative Europeenne. Il y en 12 principaux en europe et ca vaut le coup de les regarder si vous souhaitez organiser un voyage a velo. En suisse, un sentiment de securite regne : les velos sont tres rarement attaches, ... cela est pratique pour faire des courses ou demander des renseignements avec toutes mes sacoches.

Nous sommes jeudi soir et Laurent me rejoins demain.

A bientot

Damien

lundi 25 avril 2011

Passage de Gwen pour le weekend de Pâques

J'étais très heureux de voir arriver Gwen pour le weekend de Pâques. Nous avons fait une petite randonnée jusqu'à Ballon d'alsace. C'était très joli, il y avait même encore un peu de neige.

Passage à Mulhouse

Pour ce lundi de Pâques, j'ai eu un accueil chaleureux chez les Barbeyrac pour le déjeuner.

 

Hobbes se repose


Voici où Hobbes s'était caché.

samedi 23 avril 2011

quelques photos

 entre chaumont et langres

 sur les remparts de Langres après une grosse grosse montée...
 le lac à côté de troyes
 
devant la mairie de Chaumont avant la rencontre avec le journaliste